lunedì 20 luglio 2009

Marathon du Mont Blanc



Comme souvent, c’est en suivant des amis qu’on se trouve embarqués dans de drôles d’aventures. Cette année, 2 amis de Breil, Auguste et Dominique, s’étaient inscrits au marathon du Mont Blanc, et lorsqu’ils m’ont proposé de les accompagner, je me suis laissé tenter.

Pour autant, je ne partais pas dans l’inconnue car j’avais participé à l’édition précédente et je savais à quoi m’attendre : 42,195 km avec 2500 m de dénivelé positif. Mon objectif était de rentrer dans les 100 premiers (en 2008 j’avais fini 111ème en 5h23).
http://www.montblancmarathon.net/index.php?rub=62

Dimanche matin, quand le réveil a sonné à 5h, on se demande vraiment pourquoi on se lève si tôt pour aller souffrir en escaladant les montagnes ! Mais rapidement l’envie de se confronter à un tel défi prend le dessus et on rejoint les 1500 autres participants sur la ligne de départ, avec un magnifique ciel bleu et les premiers rayons du soleil sur le Mont Blanc. Derniers encouragements avec Auguste et Dominique et chacun part pour vivre sa propre expérience.

Ma stratégie est claire : les 18 premiers kilomètres jusqu’à Vallorcine sont vallonnés mais pas trop difficiles, mais après les choses sérieuses commencent avec 2 montées de 1000 m de dénivelé. Il faut donc que je gère mon rythme pour arriver à Vallorcine sans avoir puisé du tout dans mes réserves (ce qui n’est pas évident car on est tenté de se laisser entrainer par les autres mais il faut se forcer à aller doucement).



Je pars en milieu de peloton, à une allure tranquille. Après 10 km, j’ai 5 min d’avance sur l’an dernier, et 7 min à Vallorcine. Et tout va bien. J’ai même un sentiment étrange de plaisir car je suis sous contrôle total : j’ai bu toutes les 15 min, mangé toutes les 30 min, marché dès que la pente était trop forte, contrairement à certains concurrents que je vois forcer alors qu’il reste tant de difficultés. Dans ma tête je suis serein.


En fait j’apprends que je suis 101ème en sachant que je n’ai pas du tout forcé, donc le moral est optimal avant d’attaquer la terrible montée à l’Aiguille des Posettes : 25% pendant les 2 premiers kilomètres, au total 6 km pour passer de 1200 m à 2200 m. Mais je suis habitué à ça car je m’entraîne toujours dans de telles pentes autour de Breil, donc je commence ma remontée au classement.


Au sommet je suis 71ème et j’ai 10 min d’avance sur 2008. Tout se déroule comme prévu et je prends le temps de profiter des paysages extraordinaires qui nous entourent avec le glacier d’Argentière et la chaîne du Mont Blanc. Magnifique !

J’attaque la descente prudemment pour éviter les crampes, et malgré ça je redouble encore des concurrents : certains ne sont pas habitués aux descentes techniques en sentier alors qu’il faut une bonne qualité de pied et des appuis précis pour aller vite sans se fatiguer. En bas après 3h30 de course je suis 57ème, avec 16 min d’avance sur 2008. Il reste 11 km et 1000 m de montée, mais je me sens bien car je n’ai toujours pas puisé dans mes réserves.

Je me dis simplement que ce serait super de pouvoir rester à cette position. Je suis très motivé mais je reste lucide car les crampes sont proches donc il faut alterner entre courir et marcher en fonction du pourcentage de la pente. C’est ça qui est intéressant car on doit toujours réfléchir au rythme à utiliser, à manger et à boire suffisamment, d’autant qu’il fait maintenant très chaud. La concentration doit être continue.

Mais à nouveau, je rattrape des concurrents fatigués que je dépasse dès que la pente devient plus raide. Pourtant je cherche toujours à m’économiser jusqu’au dernier ravitaillement à la Flégère car c’est là que j’avais eu des crampes l’an dernier. J’y arrive en 38ème position en ayant encore gagné 10 min sur 2008. Il ne reste plus que 6 km, donc après avoir bu rapidement quelques verres et mangé quelques oranges et bananes, je me dis qu’il est temps de dépenser mes dernières réserves et j’accélère le rythme.

Après 5 km en traversée plutôt plats, les organisateurs nous servent le dessert : le dernier kilomètre est un mur à 20 % où tout le monde est obligé de marcher. Mais on entend déjà le speaker, on sait que la ligne d’arrivée est proche, et on sent le public qui nous attend. Malgré la fatigue, ce n’est que du bonheur. La banderole d’arrivée est enfin devant moi, synonyme de libération : un dernier effort et une bénévole je remets la médaille de finisher. La mission est accomplie avec au final une 30ème place en 4h49, soit 34 min de mieux que l’an dernier.



On peut alors contempler le panorama qui s’offre à nous (sans avoir besoin de regarder où poser ses pieds !!). On domine toute la ville de Chamonix et on fait face au toit de l’Europe. C’est peut-être ça la plus belle des récompenses, avec aussi les regards pleins de respect que l’on échange entre concurrents, chacun étant fier d’avoir terminé cette difficile épreuve.

La satisfaction que l’on éprouve à ce moment peut paraître futile à certains, mais c’est ainsi que nous sportifs nous nous construisons : relever des défis, réussir à repousser ses limites, apprendre à se connaître soit même pour mieux comprendre les autres ensuite. On se demande parfois pourquoi on fait ça quand on souffre, mais dès que l’on a fini on a envie de recommencer.

J’attends aussi de savoir comment mes 2 compagnons ont vécu leur course : Auguste finira 280ème en 5h54, ce qui est super ; par contre Dominique a beaucoup souffert pour terminer 1018ème en 7h22, mais au moins il a réussi à aller au bout de ce marathon. Et avec le sentiment d’avoir partagé une expérience unique dans un cadre exceptionnel.


http://www.montblancmarathon.net/fichiers/classement_marathon_2009.pdf

3 commenti:

yann ha detto...

Tu est un grand!! je connais l'effort que tu à du surmonter... chapeau
yann

Anonimo ha detto...

Incredibile, nonostante il mio scarsissimo francese ho letto tutto d'un fiato il tuo racconto, l'internazionale linguaggio dello sport di fatica. Complimenti al nostro "cinghiale stranerio" BRAVISSIMO grande impresa!

giarevel ha detto...

Sei un grande Guillaume! E sono felice che sei dei nostri. Complimenti, speriamo di vederci presto!
giacomo